Destinées

Ca y est, je suis à jour !
En effet, ton comportement "naturel" tranparaît très clairement, voire trop clairement, doivent penser les moutons. Pour ce qui est des défenseurs de Soul Edge connus, je te félicite pour les descriptions et les caractères : c'est beaucoup plus vivant qu'avant puisque chaque personnage est unique. Par contre, à part Zhou qui a l'air de tout destroyer, ça sent mauvais pour les Soul Caliburiens...
J'ai trouvé le smiley "nunus" : c'est

Je commencerai par un "Salut Olive !". Un peu de politesse avant toute chose !

Et puis pour l'épisode, bah aussi bon que d'habitude, nous faisait toujours autant saliver en attendant la suite. Mention spéciale aux ressentiments de Léona, très bien retranscrits.
ENCOOOOOOOOOOOOORE !!!!!!!!!!!!!

Content de te revoir, Edge !

qu'est ce que c'est bon! j'en veux encore... je suis faible, encore, ENCORE! vous connaissez stephen king? il a écrit un super roman, Misery... On devrait faire pareil avec lion. Ecrit, ECRIT JE TE DIS! ^^

Nunus veut m'enlever, me séquestrer et me forcer à écrire ? Ca pourrait être sympa...

J'ai adoré Misery !

j'ai vu un morceu du film et j'ai pas lu le livre... faudrait que je le fasse tient. Mais là je suis dans la série: maxime chattam alors chaque choses en son temps ^^

Chapitre 2 : Prélude D’Une Bataille Difficile

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Partie 2 : Sauver La Bohémienne

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- Enerve-toi, Lion ! fit une voix féminine. Tu es si beau quand tu t’énerves !

La voix de l’assoiffée de sang. Une voix au timbre robotique, colorée d’une froideur démente presque inhumaine. Cruelle conséquence de l’influence de l’épée maléfique. Tous les protecteurs et protégés de Soul Edge devaient posséder une voix plus ou moins semblable à celle-ci. Cette pensée attrista un peu Zhou, mais il n’était pas ici pour faire du sentiment. Il était là pour porter secours à la bohémienne qui était a priori en très mauvaise posture. Si cette action indispensable exigeait d’anéantir les deux âmes déchues qui la menaçaient, il le ferait sans remords.

- Enerve-toi et tue cette salope ! Fais-nous prendre un pied d’enfer !

Cela faisait cinq bonnes minutes qu’il était caché dans cette ruelle noire et envahie de neige, à attendre le moment propice pour entrer dans la vieille maison abandonnée et mener l’assaut nécessaire à la survie de la bohémienne. Tout allait être plus facile que prévu. En effet, les âmes des compagnons des assoiffés de sang se situaient plusieurs rues plus loin, ce qui réduisait le nombre de ses adversaires à deux. De plus, Ageha avait peut-être déjà appris à se servir de son pouvoir.

- Je vais te faire crever ! Je vais te tuer ! rugit une voix masculine et bestiale.

La voix de l’assoiffé de sang. Moins humaine encore que celle de sa sœur, et bien plus expressive de la sauvagerie détraquée qui lui rongeait les tripes.

- Il est temps d’y aller, murmura Zhou en dégainant son katana.

Avec l’agilité d’un félin, il bondit discrètement à l’intérieur du bâtiment par une fenêtre sans vitre. Une fois dans la pièce sombre, il discerna trois silhouettes, dont deux lui tournaient le dos. Parfait. Là où il se trouvait, la pénombre le dissimulait, et même la bohémienne collée au mur qui lui faisait face aurait du mal à le voir arriver.

- Sale petite pute ! Je vais te tuer et je boirai tout ton sang ! gronda Lion.

Sa main enserrait la gorge d’Ageha, mais plus pour longtemps. Zhou prévoyait de parcourir furtivement les quelques mètres qui le séparaient de Leona pour l’éliminer par surprise. Il avait pensé à utiliser un shuriken, mais l’arme de jet risquait de ne pas la tuer sur le coup. Elle devait mourir. Une fois qu’elle serait morte, il n’aurait plus qu’à s’occuper de son frère.

- Continue de t’énerver, Lion ! Ta haine est mienne ! Continue !

Zhou s’accroupit très légèrement, coupa sa respiration et commença à avancer. Quand il s’aperçut que ses pas de velours ne produisaient aucun son sur le plancher qui aurait pourtant pu craquer à tout moment, il esquissa un bref sourire satisfait.

- Continue ! Une fois que tu l’auras butée, nous avalerons son sang et tu me baiseras sur son cadavre.

Immobile, Lion se mit à lâcher des grognements rauques dignes de la plus féroce des bêtes en colère. Il semblait être en train de nourrir sa sœur de la fureur qui l’animait.

- Encore ! Continue !

A présent, Zhou était tout près du but. Mais alors qu’il s’apprêtait à transpercer l’assoiffée de sang, Ageha le remarqua.

- Monsieur ! cria-t-elle. Ils vont me tuer ! Sauvez-moi !

Alertés, Leona et Lion se retournèrent et remarquèrent la présence de l’intrus. Intérieurement, Zhou pesta contre celle qui venait de faire échouer son plan. Les expressions gravées sur les visages aussi similaires que différents des deux assoiffés de sang étaient exactement celles qu’il avait imaginées : elle tenait de l’iceberg placide tandis que lui tirait sur le fauve enragé. Deux des sept bras du mal.

- Au secours ! supplia Ageha.

Lion la libéra et envoya son fouet vers le nouvel arrivé en poussant un hurlement interminable qui n’eut aucun mal à franchir les frontières de l’atrocité. L’arme écorcha l’air. Elle était longue, bien plus longue que dans les pensées de Zhou. Elle entoura plusieurs fois le manche doré de son katana. Le boa tenait sa proie.

- Donne-moi ça ! tonna Lion en rappelant son serpent à treize dents d’un geste brusque.

Le sabre de Zhou lui échappa des mains et alla se perdre quelque part dans les tréfonds de l’ombre environnante. L’assoiffé de sang ordonna à son fouet de repartir dans la même direction. Cette fois, il tenta d’enlacer le pied gauche du ninja qui, à l’affût des mouvements de son ennemi, eut le temps d’anticiper la chose et de bondir pour éviter l’étreinte de la langue de cuir aux mâchoires acérées.

- Bâtard ! Fils de pute ! Je vais te faire crever !

Zhou ne prit pas la peine de répliquer à ces charmantes vociférations. Il plongea sa main droite dans le petit sac attaché à sa ceinture et en sortit trois shurikens. Il jeta le premier sur Lion qui le dévia de sa trajectoire d’un véloce revers de la main. L’étoile partit rejoindre le katana dans le néant.

- Je vais te faire crever ! Je vais te faire crever ! Je vais te faire crever !

Tout d’abord surpris par l’aisance avec laquelle Lion avait écarté son shuriken, Zhou se rendit rapidement compte que l’assoiffé de sang portait des gantelets métalliques. Il allait falloir viser les jambes. Mais il n’eut pas le loisir de tester ce procédé puisqu’il reçut le pied de Leona dans la poitrine. L’impact le fit reculer de plusieurs pas. Il projeta son regard sur elle et eut tout juste le temps de rouler sur le côté pour éviter la dague luisante destinée à l’éventrer. Un second déplacement latéral symétrique au précédent lui permit d’échapper une nouvelle fois à la mort, incarnée ce coup-ci par le fouet à lames.

- Sale fils de pute ! brailla Lion lorsque la mèche de son arme eut bruyamment embrassé le sol.

Zhou se remit debout. Son pied heurta quelque chose ; son katana. Il s’en empara, rangea ses shurikens et se rua sur Leona.

- Meurs !

Elle esquivait la pluie de coups avec une facilité déconcertante, se baissant sous ceux qui auraient dû la décapiter et contournant ceux qui auraient dû la fendre en deux. Il avait beau frapper de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas et de bas en haut, la lame ne l’effleurait pas.

- Comment est-ce possible ? s’étonna-t-il en essayant de lui faucher les genoux.

- Devine, murmura-t-elle en sautant par-dessus son coup.

Soudain, Zhou comprit pourquoi il n’arrivait pas à la toucher. Cette petite garce lisait en lui comme dans un livre ouvert. Grâce à son œil, elle avait la possibilité de prédire le moindre de ses mouvements, de connaître la moindre de ses intentions, la moindre de ses pensées. Comment avait-il pu oublier cela ? Lui qui savait tant de choses sur toutes les âmes apparues au seizième siècle à cause de Soul Edge et de Soul Calibur, il ne pourrait jamais se pardonner d’avoir à un moment donné omis ce détail.

- Tu viens de te souvenir de mon pouvoir, fit-elle calmement en lui assénant un coup de talon dans le menton.

Il encaissa bien le choc mais recula quand même avec la désagréable impression d’avoir été pris au dépourvu.

- Tu as été victime du syndrome du barbare à l’ombre violette, continua-t-elle. Toi qui sais tant de choses sur toutes les âmes apparues au seizième siècle à cause de Soul Edge et de Soul Calibur, tu ne pourras jamais te pardonner d’avoir à un moment donné omis ce détail me concernant.

Elle lui adressa un sourire glacial.

- J’ai comme l’impression que tu as la désagréable impression d’avoir été pris au dépourvu, n’est-ce pas ? ricana-t-elle. Oui, je sais aussi que tu penses que je ne suis qu’une petite garce assoiffée de sang. Mais il n’empêche que la petite garce assoiffée de sang est supérieure à toi, Zhou !

Paralysé, Zhou ne savait plus quoi faire. Le fait de savoir que cette petite garce assoiffée de sang ressentait et pensait comme lui le répugnait et l’empêchait de prendre des initiatives. Initiatives qui se seraient révélées infructueuses, de toute façon. Elle les aurait immédiatement perçues. Elle avait même deviné comment il s’appelait, alors que c’était quelque chose que seul le barbare à l’ombre violette aurait pu pressentir, normalement.

- Sale pute ! gronda tout à coup Lion, l’arrachant ainsi à sa torpeur.

Il lança un coup d’œil en sa direction. Ageha à califourchon sur son torse lui flanquant de puissantes gifles, il se débattait comme un diable et jurait comme un charretier. Zhou voulut ordonner à la bohémienne de ramasser ses tonfas pour l’achever, mais Leona le devança.

- Lion ! fit-elle. Empêche-la de ramasser ses tonfas !

Lion s’agrippa à la longue chevelure d’Ageha et la tira si fort que sa tête bascula subitement en arrière. Là, il lui assena deux coups de genou derrière le crâne. Deux coups qu’accompagnèrent deux bruits sourds et inquiétants.

- Crève ! Petite pute !

Zhou et Leona eurent alors la même idée : se précipiter sur eux. Il fut plus rapide qu’elle. Elle eut néanmoins le temps de plonger une dague silencieuse dans le ventre d’Ageha. La lame pénétra la chair sans difficulté et le sang noirâtre n’eut aucun mal à éclabousser abondamment les quatre visages qui l’attendaient avec crainte et ferveur.

- Tu l’as eue ! s’écria Lion, émerveillé. Tu l’as touchée ! Elle saigne ! Elle saigne !

- Et ce n’est pas fini ! Elle va saigner mille fois plus dans dix secondes !

Leona entreprit de répéter son geste, mais Zhou la coucha d’un virulent coup de pied dans la mâchoire. Il rangea à la hâte son katana dans son fourreau, souleva la bohémienne presque inconsciente, l’installa sur son épaule, s’empara des deux tonfas qui gisaient près de lui et s’enfuit par la fenêtre qui l’avait vu arriver.

- Zhou !

Il devait quitter cette ruelle le plus vite possible.

- Ta petite pute ne survivra pas !

Trouver un endroit calme et soigner la blessure de la bohémienne.

- Elle va se vider de son sang !

La neige était rouge derrière lui.

- Je vais te faire crever ! Je vais te faire crever !

Soigner sa blessure coûte que coûte.

- Nous te retrouverons !

Les voix des assoiffés de sang lui paraissaient de plus en plus lointaines.

- Et c’est ton sang que nous boirons !

Zhou, membre du GREP à tes heures ?
"Monsieur ! cria-t-elle. Ils vont me tuer ! Sauvez-moi !" =>lol, mais lol !
C'est pas sensé être drôle mais je dois dire que là, c'est de l'Ageha en puissance !

en lisant cette réplique j'ai dit tout haut: "mais quelle conne!" lol toujours aussi bien!

Je sais pas pourquoi mais j'étais sûr qu'elle ferait tout foirer

Excellent épisode, j'aime tout particulièrement la réplique de Lion émerveillé : "Tu l'a touchée ! Elle saigne ! Elle saigne !"
C'est du bon psychopathe en puissance !

tiens j'ai eu la meme pensée que toi nunus, du reste c'est vrai toujours aussi bien

Je crois qu'on a tous insulté Ageha à ce moment-là...
Excellent chapitre, Lion ! Continue comme ça !

C'est très sympa pour le moment. C'est moins bourrin que la première version, ce qui n'est pas un mal.

Je me permets de te signaler que je piaffe d'impatience de lire LA SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITTTTTTTTTTTTTTTEEEEEEEEEEE !!

Chapitre 2 : Prélude D’Une Bataille Difficile

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Partie 3 : Deux Alliés

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- « Fredrisch, Edge, c’est le cœur lourd et l’âme en peine que je vous annonce que vous n’êtes plus chez vous. Vous vous trouvez au seizième siècle, où la sempiternelle bataille opposant le bien au mal va enfin connaître son ultime épisode. Les rôles que vous aurez à jouer lors de ce dernier combat sont cruciaux.

La route que vous allez emprunter pour rejoindre la majestueuse cathédrale abandonnée au nord-est de l’Europe sera longue et parsemée de dangers, de sang et de larmes. Mais c’est dans ce lieu à la fois saint et maudit que vous aurez une chance de faire triompher le côté clair en y abattant le dernier de vos ennemis. L’issue de cet affrontement déterminera le sort de l’humanité, alors ne faiblissez pas. Si vous échouez, le monde appartiendra aux ténèbres, pour l’éternité.

Les armes sacrées que je vais vous remettre en gage de mon admiration et de ma reconnaissance pour vous empliront vos cœurs de valeurs saines et positives telles que le courage, la fierté, et le sens de la justice. Elles vous confèreront par la même occasion certains pouvoirs que vous allez devoir apprendre à maîtriser au fil du temps. Ils s’avèreront vitaux et indispensables. Emparez-vous d’elles et brandissez-les face aux âmes déchues et dévorantes qui vous feront face. Sans elles, vous seriez incapables de remplir la lourde mission que je vous confie.

Vous n’êtes pas seuls. Très bientôt, vous croiserez le chemin d’un certain nombre d’alliés. D’une certaine façon, vous les connaissez déjà. Sachez qu’ils sont apparus ici en même temps que vous, dans des conditions similaires, et que leur but est par conséquent le même que le vôtre. Il faut impérativement que vous leur fassiez pleinement confiance, et qu’il en soit de même pour eux, afin que l’entraide que vous vous apporterez puisse se révéler fructueuse. Vos intérêts sont communs, ne l’oubliez jamais.

Je vous contacterai à nouveau quand la nécessité s’en fera ressentir. Soyez forts. »

- Ca doit faire au moins cent fois que tu me la lis, constata Edge en riant, et je ne comprends toujours pas un traître mot ! Quel foutu charabia !

Abattu, Fred soupira, s’adossa contre le mur de brique beige dressé derrière lui et se mit à contempler silencieusement le firmament. Des milliers d’étoiles brillaient dans l’insondable toile noire vierge de tout nuage. Une nuit calme, profonde, sans vent et sans lune. Ce tableau illustrait avec une précision étonnante l’impression maussade qu’il avait d’être égaré dans les tréfonds de l’infini.

- Tout ce que j’ai bien compris, continua Edge, c’est que nous sommes au seizième siècle ! Tu le crois, ça ? Au seizième siècle !

Peut-être le ciel allait-il plus loin, finalement. Peut-être était-il en train de lui décrire la situation dont il était victime. Ce n’était pas dans les tréfonds de l’infini qu’il devait être égaré, mais à l’intérieur d’un autre siècle. Cette ville aux gens bizarrement accoutrés, aux fenêtres parfaitement quadrillées, aux toits ardoisés et aux bâtisses hautes et régulières ne pouvait pas faire partie du vingt-et-unième siècle. Au vingt-et-unième siècle, on s’éclairait avec des lampadaires électriques puissants, et non avec des torches accrochées aux murs. Au vingt-et-unième siècle, on ne portait pas de tels vêtements. Au vingt-et-unième siècle, l’architecture était bien moins raffinée.

- Oui, je crois que nous sommes au seizième siècle, murmura-t-il sobrement en jetant un énième coup d’œil à la majestueuse fontaine érigée au centre de la grande place qui s’endormait doucement au bout de la ruelle.

Ils avaient ouvert les yeux quelques heures plus tôt, au beau milieu d’une artère animée, bruyante et enneigée. Sous des centaines de regards ébahis par leurs habits, ils s’étaient tout d’abord longuement demandés où ils étaient. Puis ils avaient trouvé la missive et les armes. Ils n’avaient eu aucun mal à croire qu’ils se trouvaient à la Renaissance ; tout ce qui les entourait constituait autant de preuves formelles. Mais ils ignoraient toujours la cause de leur présence ici, et hésitaient à s’emparer de l’épée et de la hache.

- Par contre, reprit Fred, je ne sais pas comment, ni pourquoi.

Il froissa la lettre et la jeta au loin. Une nouvelle relecture l’aurait rendu fou.

- Je ne sais pas comment nous sommes arrivés ici, ricana Edge, mais quoiqu’il en soit, nous devons nous battre contre le mal !

Fred le dévisagea tristement.

- C’est possible, soupira-t-il. Si nous sommes là, c’est forcément pour accomplir quelque chose d’important.

- Mais je n’ai pas dit le contraire ! Seulement, je demeure sceptique. Et même si je meurs d’envie de ramasser cette hache et de la brandir face aux âmes déchues et dévorantes qui croiseront mon chemin, je préfère éviter de prendre trop de risques pour le moment.

- J’aimerais tant que quelqu’un nous explique…

Des bruits de pas pressés auxquels ils ne prêtèrent pas attention leur parvinrent depuis le fond de la rue.

- Personne ne nous expliquera rien !

- Il va pourtant falloir que les choses s’éclaircissent. Je n’ai aucune envie de crever de froid ici, ce qui ne tardera malheureusement pas à arriver si je reste à ne rien faire.

- Vous ne resterez pas à ne rien faire, déclara une voix vaporeuse et inconnue. Fredrisch, nous aurons besoin de tes mirages. Et toi, Edge, nous aurons besoin de ta force.

Les deux garçons se retrouvèrent bouche bée face à un homme surgi de nulle part. Les ombres dansantes aux nuances variées diffusées par les crépitements jaunâtres des torches rendaient son allure fantomatique. Cagoulé et masqué comme un ninja, la seule partie visible de son visage était son regard sombre, reflet d’une détermination aussi apparente qu’éloquente. Mystérieux mais néanmoins dénué de toute malveillance, il ne leur voulait certainement pas de mal. Toutefois, une petite mise au point s’imposait.

- Qui êtes-vous ? s’enquit Edge d’un ton mal assuré.

Ce qui le préoccupait, c’était la silhouette immobile qui reposait sur l’épaule de l’inconnu. Il s’agissait d’une jeune femme. D’une belle jeune femme avec une longue jupe rouge. Edge sentit son cœur se serrer quand il se rendit compte qu’un grand nombre de larmes écarlates et filiformes dégoulinaient le long de ses jambes nues. Les gémissements aigus qui débordaient de sa gorge au rythme de sa respiration bourdonnante démontraient cependant qu’elle n’était pas morte. Inconsciente, très mal en point et gravement blessée, mais vivante.

- Je suis Zhou, déclara le ninja en s’accroupissant pour allonger doucement le corps sanguinolent dans la neige.

- Zhou ? s’étonna Fred.

- Tu as bien entendu.

Il logea la poignée d’un tonfa dans chacune des mains ensanglantées de la fille.

- Nous n’avons pas de temps à perdre, reprit-il. Pour le moment, ils ne sont pas après moi, mais il se pourrait que ça change. Avez-vous trouvé la lettre ?

- Je… Je crois, balbutia Edge, troublé par la beauté de la créature fragile qui gisait cruellement à ses pieds. Oui, nous l’avons trouvée.

- Très bien. Et les armes ?

- Oui, acquiesça Fred en désignant du menton l’épée et la hache enveloppées dans le drap glacé qui recouvrait le sol.

Zhou lui adressa un regard empli d’un respect solennel.

- Prends l’épée, Fredrisch. Eveille-toi et viens combattre le mal.

Persuadé que Zhou était l’incarnation de la réponse à toutes les questions qu’il s’était posées depuis son réveil, Fred décida de lui obéir.

- J’arrive, Zhou.

C’était une épée à une main. Son pommeau en forme de croix était blanc et sa lame noire et fine mesurait un peu plus d’un mètre de longueur. Une arme obscure, mais qui lui inspirait un sentiment terriblement poétique. Il l’effleura du bout des doigts. Ce sentiment commença à déferler de manière abondante dans ses veines, dans son corps, dans son cœur, dans son âme. Il ne ressentait que trop bien qu’il était en train de devenir elle, et qu’elle était en train de devenir lui.

- Combattre le mal…

Dans son esprit, il vit un homme qui lui ressemblait trait pour trait. Vêtu d’une élégante chemisette beige sur laquelle étaient brodés quatre sceaux de Salomon bleus clairs, il se trouvait dans un laboratoire alchimique. Des alambics colorés fumaient çà et là.

- Fredrisch ? murmura-t-il.

Une petite fille au visage angélique bordé de boucles blondes vint se jeter dans les bras de l’homme.

- Fredrisch, tes mirages et tes illusions sont capables de vaincre le mal. Tue-les et venge-la !

La vision se dissipa. Fred portait désormais la chemisette ornée de symboles étoilés ainsi qu’un pantalon en velours côtelé gris foncé. Une paire de bottes courtes en cuir brun chaussait ses pieds. Il remarqua une sacoche accrochée à sa ceinture noire. Il l’ouvrit et découvrit qu’elle contenait une dizaine de petites fioles remplies d’un liquide vert et repoussant.

- Tu pourras imprégner ta lame de ce poison, lui expliqua Zhou. Ainsi, chaque blessure que tu infligeras pourra se révéler mortelle.

- Utile.

Edge n’ignorait pas qu’il devait à présent les rejoindre, qu’il était attendu pour participer à l’épique bataille décrite par la lettre. Cependant, il craignait de ne pas se retrouver après avoir ramassé la hache. Fred, en tout cas, ne semblait plus être la même personne depuis que l’épée lui appartenait.

- Zhou ? Est-ce que je vais changer ? s’inquiéta-t-il.

L’interpellé ne cilla pas.

- Tu vas discerner une facette de toi-même que tu avais oubliée, se contenta-t-il de répondre.

- Et est-ce que j’aurai la possibilité de laver l’honneur de cette fille ?

- Oui.

Cette affirmation le poussa à entrer vaillamment en contact avec la hache en argent. Un peu moins longue que l’épée de Fred, elle était teintée de doux éclats bleutés. Il fut instantanément submergé par une vague de bien-être tellement agréable qu’il eut l’impression de s’envoler vers un autre univers.

- Oui…

Il aperçut un guerrier assis dans une église à l’atmosphère lumineuse. Ses yeux bleus clairs et ses cheveux longs étaient les mêmes que les siens. Une épaisse armure magnifique et étincelante aux angles arrondis recouvrait la totalité de son corps.

- Edge ? fit-il d’une voix douce.

- Oui…

- Foudroie les impurs et aide tes alliés à faire triompher le bien.

AMEN !
Ouais des nouveaux Soulcopains !

mwahaha! encore des gens a tuer... intéressant. J'ai hate de voir le combat entre moi et edge!

Chouette ! Il fallait bien un peu de renforts chez les gentils, quand même !
En tout cas, le raffinement de ton style n'égale que l'envie de meurtre du regard de ton avatar !

ah enfin je rejoins mes camarades pour lutter contre l'infamie et la hausse de la TVA, et j'ai toujours cette histoire de petite fille dans les pattes

Tu l'avais déjà dans la première version, c'est ça ?

ouais j'ai un vague souvenir d'une vision d'une chtite choupinette des ma premiere apparition

Chapitre 2 : Prélude D’Une Bataille Difficile

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Partie 4 : Quelques Pièces D’Or

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- Ils l’ont ratée ! pesta Dabilahro. Les incapables !

Depuis le départ de Lion et Leona, il paraissait nerveux. Il effectuait d’incessants va-et-vient entre le mur contre lequel étaient adossés Anussim et Lara et celui qui leur faisait face. Les injures et les reproches adressés aux deux absents fusaient en tous sens.

- Mais quelle bande d’imbéciles ! tonna-t-il en envoyant violemment son poing dans la cloison opposée à ses deux compagnons.

- Tu n’as pas confiance en eux, susurra Lara. Tu regrettes de leur avoir ordonné d’aspirer la vie d’Ageha. Tu l’as regretté dès que tu as eu fini de leur chantonner ce doux requiem. Ce requiem soyeux, si mélodieux, voué à accompagner notre ennemie jusque dans la mort.

Dabilahro se retourna et la dévisagea, silencieux. Elle le trouva beau. La contrariété qui dansait dans ses sourcils affermissait l’azur atrocement lyrique de ses yeux coléreux. Cette expression, dont la magnificence n’avait d’égale que la somptuosité, s’unissait à merveille aux crocs aigus qui émergeaient de son armure ombrageuse. Ce guerrier venu des abysses les plus insondables des ténèbres avait déjà tué, et tuerait encore, cela se lisait sur ses courbes acérées. Il avait aimé tuer, aimait tuer, et aimerait tuer.

- Avons-nous déjà connu plus délicieuse lecture que celle-ci ? s’écria-t-elle. Non ! Comment peut-on se lasser de se délecter d’un châtiment aussi savoureux que celui que tu te complais à infliger ? Grand être impur décimant avec rage et passion les vies frivoles de ses nombreux ennemis, ouvrant vaillamment la marche de nos troupes déchues et loyales, je place en toi l’intégralité de ma confiance !

- Dame Lara, fit Dabilahro en se grattant la tête, un rien désorienté, sans vouloir vous vexer, je trouve que vous êtes toujours égale à vous-même.

- Ange d’acier noir, même doté de la plus véhémente des volontés, il te serait impossible de m’offusquer. Chaque seconde qui passe incarne ce que j’espère de toi. Ton verbiage est la plus exquise symphonie jamais imaginée par un esprit humain.

- Vous êtes amoureuse de moi ? hasarda-t-il, étonné.

Elle eut un petit rire d’une transparence hautaine.

- Non, le sentiment qui nous lie l’un à l’autre n’est pas l’amour. Mon admiration t’appartient, ma confiance t’appartient, mais j’ai bien peur de ne pas être à même de t’aimer. L’amour est un défi que je ne suis pas prête à relever car bien trop lourd de conséquences funestes. Le cristal de la…

- Je veux retrouver Lion ! hurla tout à coup Anussim. Lion veut me retrouver ! Je veux retrouver Lion !

Lara tourna la tête vers lui. Un rictus béant, figé et inexpressif déchirait son visage blafard et ses yeux écarquillés pétillaient de démence. Il s’exprimait peu, voire pas, et cette intervention nasillarde la surprit beaucoup. Elle lui caressa délicatement la joue avec les longues plumes de son éventail.

- Petite créature rigolarde et rigolote, murmura-t-elle. Petite créature immobile et muette qui fut sculptée dans les ateliers secrets de la folie, tu retrouveras bientôt celui que tu sollicites avec tant d’impudeur. Tu le retrouveras très bientôt.

- Oui, tu vas bientôt retrouver ton maître, bouffon, confirma Dabilahro en commençant à avancer. Mais je ne te garantis pas que tu le retrouveras en bon état. Je vais d’abord lui mettre la raclée de sa vie. Ce bon à rien a fait échouer mon plan. Allons-y !

Il s’engagea dans une ruelle sombre contiguë à la voie plus large où ils avaient assez attendu.

- Ils sont au fond de cette rue, déclara-t-il. Je vois leurs âmes.

- Je vais retrouver Lion ! glapit Anussim en sautillant gaiement derrière lui.

- Réunissons-nous comme une vraie famille, murmura Lara.

Elle les suivit. Dabilahro devait savoir où se cachaient les deux frères. Après tout, il avait été capable de localiser Ageha, un peu plus tôt, quand il avait demandé à Leona de l’attirer dans la maison abandonnée pour l’envoyer rejoindre les anges. Il pouvait percevoir les âmes et ses connaissances à propos de leur présence ici étaient immenses. C’était la raison pour laquelle elle avait décidé de placer en lui une confiance presque aveugle. Personne n’était supérieur à ce représentant du mal. Grâce à lui, ils allaient remporter la bataille avec panache et élégance, elle en était certaine.

- Nous allons gagner ! clama-t-elle. Nos noms seront inscrits dans l’histoire en lettres majuscules ! Les constellations sont avec nous ! Personne ne peut rien contre nous !

Sa voix aiguisée vibra durant un court laps de temps avant d’aller définitivement se perdre au fin fond de l’atmosphère noire et glaciale environnante.

- Je vais retrouver Lion ! Je vais retrouver Lion ! chantonnait Anussim.

- Nous allons gagner ! Le victoire est d’ores et déjà nôtre ! lui répondait Lara.

- Lion ! Je vais retrouver Lion ! Lion ! Je vais retrouver Lion !

- Toute forme de vie sera anéantie ! Car nous allons gagner ! Incessamment sous peu !

- Tais-toi, Anussim ! brailla Dabilahro. Et vous, Dame Lara, tachez de faire un peu moins de bruit.

Tacher de faire un peu moins de bruit ? Pourquoi donc ? Elle mourait d’envie de fanfaronner bruyamment à travers ce monde de verre, de prévenir chaque personne que, bientôt, le règne de l’invincible Soul Edge allait commencer. Que rien ne pourrait l’arrêter. Dabilahro ferait de leur maîtresse une reine, aucun être ne pourrait l’en empêcher. Toutefois, puisqu’il l’avait priée de se taire, elle se tut. Anussim l’imita.

- Nous y sommes.

Ils étaient arrivés au fond de la rue ; une impasse dominée par l’obscurité et le silence, clôturée par de hautes parois grises, humides et rocailleuses. Lorsqu’elle découvrit le spectacle qui s’offrait généreusement à elle, Lara faillit s’évanouir d’émotion.

- Quelle agréable mélodie ! s’exclama-t-elle.

A ses pieds, en partie emmitouflé dans l’épais tapis de l’hiver anormalement cramoisi, gisait le cadavre d’un vieil homme sans yeux. Dans ses orbites ouvertes et creuses trônaient deux dagues. Sa gorge était griffée d’un large sourire rouge et dégoulinant auquel étaient furieusement accrochés Lion et Leona. Les gémissements de plaisir qui émanaient d’eux tandis qu’ils suçaient la blessure avec une passion non dissimulée étaient ceux d’une colonie de violons.

- Lion, Leona, la générosité dont vous faites preuve en me présentant cette délicieuse vision est des plus appréciables.

- N’exagérez rien, Dame Lara, fit Dabilahro.

Mais Lara n’exagérait rien du tout. La scène qui se déroulait sous ses yeux caressait frénétiquement tous ses sens, sans exception. Ce pantin privé de ses ficelles arborait une expression poétique, elle voulait chanter. Le parfum affable de la mort qui nageait dans l’air cajolait ses narines, elle voulait danser.

- Une chaleur glaciale s’est emparée de mes sens ! Quel incroyable hymne à la beauté ! Je me sens mourir de joie ! Merci, Lion ! Merci, Leona !

A priori, Dabilahro était insensible à l’extase qu’elle ressentait.

- Lion ! Leona ! cria-t-il sèchement. Je peux savoir pourquoi Ageha est toujours en vie ?

Le premier interpellé tourna lentement la tête vers lui. Ses yeux noirs brillaient de mille feux, son grand sourire découvrait des crocs rougis par le sang et une longue goutte de bave écarlate pendait à sa lèvre inférieure. A la vue de ce poème personnifié, Lara crut qu’elle allait s’engouffrer dans l’inconscience. Tout son corps fut saisi de violentes secousses d’exaltation.

- Toi… Toi…

Elle lâcha sa faux, s’effondra lourdement dans la neige en tremblant et fondit en larmes.

- Toi ! sanglota-t-elle d’une voix aiguë. Toi aussi tu as tué ! C’est beau ! Tellement beau que je pourrais aisément en mourir ! Vous êtes tous si beaux ! Je suis trop faible pour demeurer intacte devant tant de beauté !

- Allons, Dame Lara, inutile de vous mettre dans cet état, soupira Dabilahro, agacé. Vous allez abîmer votre joli maquillage. Et relevez-vous ! Vous allez attraper froid !

- Je me fiche de mon maquillage ! hurla-t-elle. Si j’étais capable d’aimer, je vous aimerais tous les deux ! Lion et toi ! Mais ma sensibilité me rend malheureusement inapte à aimer ! Je lui en veux ! Je m’en veux ! Je vous en veux à tous les deux d’être trop beaux !

Dabilahro ne rétorqua pas. Il se contenta de la laisser se lamenter, d’attraper Lion par le col de sa chemise et de le plaquer brutalement contre le mur le plus proche.

- Tu me dois une petite explication, mon pote, marmonna-t-il en lui jetant un regard assassin.

Pour toute réponse, Lion lui montra ses dents pourpres en sifflant comme un serpent. Il avait au fond de ses yeux bestiaux une petite lueur d’arrogance, ce qui énerva Dabilahro d’avantage encore. Il eut envie de faire recracher à cet imbécile toute l’hémoglobine qu’il avait avalée, mais préféra éviter d’en venir aux coups pour le moment.

- Alors ? s’impatienta-t-il d’un ton agressif. Pourquoi as-tu laissé cette pétasse en vie ? Vous étiez deux pour la tuer ! Deux ! Et même pas foutus d’en venir à bout !

Lion se lécha la lèvre inférieure pour engloutir le filet de bave rouge qui y était toujours accroché.

- A cause du ninja, ricana-t-il.

C’en était trop.

- Je sais ça ! Je te rappelle que je sais exactement où se trouve chacun d’entre nous, et chacun d’entre eux ! Alors explique-moi pourquoi vous n’avez pas tué ce putain de ninja !

Fou de rage, il avait hurlé si fort qu’Anussim, terrorisé pour Lion, éclata à son tour en une centaine de sanglots hystériques et chevrotants.

- Il était trop fort pour nous, fit Lion d’un petit rire narquois.

- Pauvre chien !

- Mais elle a saigné ! Elle a beaucoup saigné ! Leona l’a éventrée ! Elle ne devrait d’ailleurs pas tarder à crever !

Dabilahro lui cracha à la figure et le lâcha.

- Si jamais elle n’est pas morte ce soir, je te défonce ! menaça-t-il en pointant son index et son majeur contre le front de Lion.

Leona retira sa bouche de la blessure du cadavre. Barbouillée de sang, elle fouilla les poches du pourpoint en lin que portait le vieillard, y trouva une bourse pleine de pièces d’or qu’elle jeta sur Dabilahro.

- Arrête de t’exciter, cracha-t-elle froidement. Ageha va crever, alors calme un peu tes ardeurs, ça ne te va pas de faire le caïd. Nous avons tué ce singe pour avoir un peu d’agent. Tu vois, grâce à nous, tu ne dormiras pas dehors ce soir.

Dabilahro prit l’argent sans un mot.

- Maintenant, ramasse ta pétasse éplorée et casse-toi, continua-t-elle en ôtant ses dagues des orbites larmoyantes du corps sans vie. Va à l’auberge. Nous te rejoignons.

Tout en aidant Lara à se relever, il la foudroya du regard.

- J’effacerai tes airs supérieurs, sale chienne, grommela-t-il. Mais pour l’instant, ramasse ton crétin de frère et son bouffon débile et suis-moi.

rien à dire toujours aussi bien... sa devient de plus en plus sanglant mais ça ne me fait rien... :p la suite!

Lion, je me dois de te féliciter...
Tu retranscris les mille et uns sentiments qui peuvent parcourir le coeur d'un psychopathe à merveille, Lara en est le parfait exemple ici.

Que dire de plus ? LA SUIIIITE !

ouais je suis bien d'accord, de plus les caracteres des differents personages sont bien tranchés, tout le monde a ca personalité propre, il me semble que c'était bien moins developpé dans la premiere version bon en gros continue c'est genial