Destinées

Pourquoi personne ne m'aime ?

L'allure psychédélique de certains personnages peut porter à rire, c'est vrai... Mais sachez tout de même qu'il ne faut pas se fier aux apparences ! En tout cas, personnellement, je n'aimerais pas me retrouver seul avec l'un d'eux au fin fond d'une ruelle sombre...

Pour ce dont elle m'intéresse, l'allure des personnages est parfaitement décrite et imaginée, hin hin hin * se frotte les mains avec un air satisfait *

Chapitre 1 : Bienvenue Au Seizième Siècle !

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Partie 6 : Quand Vient La Nuit

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Lors de chacun de ses pas, ses pieds nus s’enfonçaient délicatement dans la molletonneuse moquette vierge qui s’étendait à l’infini devant elle. Chacun de ses pas y laissait une trace profonde, très nette, la preuve qu’elle se trouvait bien ici, au beau milieu d’un siècle qui n’était pas le sien. Chacun de ses pas lui permettait de se rapprocher de ces minuscules lumières qui dansaient au loin. Chacun de ses pas lui permettait de se rapprocher de ce qu’elle pensait être des torches allumées. Chacun de ses pas lui permettait de se rapprocher de ce qu’elle pensait être un semblant de civilisation.

Elle n’ignorait pas que sans la force et le courage que lui prodiguaient ses précieux tonfas, elle serait morte depuis longtemps. Elle avait avancé toute la journée, alternant course et marche au rythme de sa fatigue grandissante, dans un univers incommensurable, désert et dénué de couleur où le froid régnait en maître absolu. Grâce à cette puissance qui ruisselait en elle depuis qu’elle s’était emparée de ses armes, elle était complètement insensible aux canines de la neige et du vent glacial qui tentaient pourtant pas tous les moyens de pénétrer dans sa chair. Par contre, elle ne ressentait que trop puissamment l’épuisement et la faim.

Dans le ciel, les nuages qui avaient été si denses durant toute cette sinistre journée se dissipaient, emmenant avec eux les flocons qu’ils n’avaient eu de cesse de déverser inlassablement et impunément. A présent, la nuit recouvrait peu à peu le monde de ses grandes ailes sombres et les premières étoiles brillaient dans le firmament. Un panorama menaçant qu’elle n’aurait sans doute pas considéré comme tel si elle avait eu la possibilité de le contempler depuis la fenêtre de sa chambre, cinq siècles plus tard. Mais le vingt-et-unième siècle lui semblait lointain, et sa chambre encore plus. De toute façon, elle s’était faite à l’idée que plus jamais elle ne les reverrait, ni l’un, ni l’autre.

- Avance, Ageha, murmura-t-elle dans le but de s’attribuer la dose de courage nécessaire pour atteindre l’endroit d’où provenait la lumière.

Une fois là-bas, elle trouverait très certainement un endroit où manger et dormir. Bien sûr, elle n’avait pas d’argent, mais ce détail lui paraissait insignifiant comparé à tout ce qu’elle avait subi aujourd’hui : son réveil à l’intérieur d’une autre époque, les révélations de la lettre, sa progression laborieuse à travers cette nature abandonnée, et, pire que tout le reste, la mort de Samcore.

- Sam…

Dès qu’elle se remémorait les évènements qui avaient conduit son compagnon jusque dans les griffes du néant, elle endurait un sentiment livide qui, non content de la faire plonger au fin fond d’une mélancolie abyssale, lui rongeait également le cœur de dégoût et de culpabilité. Si seulement elle était intervenue plus tôt, elle aurait pu le sauver, elle en était convaincue. Elle aurait pu lui éviter de se faire couper le bras, puis la tête, si elle avait su se montrer moins passive face au démon en armure noire. Si elle avait été moins peureuse, il serait toujours en vie.

Une silhouette noirâtre étendue dans la neige et qui grossissait au fur et à mesure qu’elle avançait l’arracha à ses regrets. Qu’était-ce ? Un cadavre ? Un animal ? Ou peut-être quelqu’un ? Le cœur battant, elle pressa le pas pour aller s’en assurer. Elle espérait de toutes ses forces qu’il s’agissait bien d’un être humain vivant, et même de l’un de ces mystérieux alliés mentionnés par la lettre. Si c’en était effectivement un, elle ne serait alors plus seule. Et elle ne voulait plus être seule. Pour garder espoir, pour avoir la force de se battre, elle avait besoin de partenaires sur qui compter. Sans amis, ses chances de survie étaient trop limitées.

- Bonsoir ! fit-elle en se penchant au-dessus de sa découverte.

C’était une jolie jeune femme de laquelle émanait une imposante froideur. Allongée sur le dos, les bras en croix, elle contemplait silencieusement le ciel de son seul œil visible, l’autre étant dissimulé derrière une longue mèche de cheveux bruns. La finesse tout à fait subtile de son visage n’avait d’égale que son impassibilité. Les boutons de sa petite chemise blanche n’étaient pas tous agrafés, et quelques généreux centimètres carré de sa poitrine hâlée étaient visibles. L’espace d’une fraction de seconde, une étincelle de jalousie piqua Ageha.

- Je suis désolée pour Samcore, déclara-t-elle.

Sa voix était à la hauteur de son allure ; dure et impénétrable.

- Comment sais-tu ce qui est arrivé à Samcore ? s’écria Ageha d’un ton qui trahit sa stupéfaction.

L’autre tourna très lentement la tête vers elle avant de la percer de son œil gris coloré d’intenses reflets bleus. Ageha se sentit rougir. Cette moitié de regard acerbe l’accusait d’être la plus sinistre des idiotes, d’avoir dit la plus imbécile des sottises. Elle se jugea coupable.

- Je le sais, c’est tout. Sois plus perspicace, à l’avenir, Ageha. Tes questions sont dignes d’une enfant de quatre ans, c’est désolant.

- Tu sais qui je suis ?

Nouveau crime. Ageha eut envie de se gifler. Cette femme possédait le don de la mettre dans l’embarras le plus total. Et cet œil de glace… Par sa faute, de brûlants frissons parcouraient tous les membres de son corps. Il était en train de la déshabiller, de la perforer, de lire en elle. Elle se jura que la prochaine fois qu’elle aurait une question, elle y réfléchirait longuement, très longuement, puis ne la poserait qu’ensuite.

- Bien sûr que je sais qui tu es. Tout le monde le sait, ma chérie.

Ma chérie ? Le malaise venait d’atteindre son paroxysme.

- Ne sois pas si gênée, Ageha. Je suis Leona. Les autres sont en ville.

Elle marqua une courte pause.

- Tu te demandes qui sont les autres, hein ?

Ageha hocha la tête en signe d’approbation.

- Goldy, DrLink, Edge, Anussim et Zhou. Nous sommes tous apparus ici ce matin, dans les mêmes conditions que Samcore et toi. Puis nous avons trouvé une lettre, puis des armes. Je suppose que tu connais la suite ?

Elle ne la connaissait que trop bien. Quelqu’un avait entendu ses prières, Leona et ses compagnons avaient été investis de la même mission qu’elle. Elle éprouva le désir impétueux d’exprimer son bonheur, de sauter sur place en poussant des petits cris de joie, mais se ravisa aussitôt. Si elle l’avait fait, l’œil austère l’aurait une nouvelle fois fusillée, et c’était quelque chose qu’elle voulait éviter à tout prix. Car l’œil lui faisait peur, l’œil la terrorisait. Elle se contenta de sourire bêtement.

- Je me sens vraiment…

- Vraiment soulagée.

- Et je suis très…

- Tu es très heureuse de me rencontrer. Je sais déjà tout ça. Aide-moi plutôt à me relever et allons rejoindre les autres en ville, il se fait tard et nous allons tous avoir besoin de repos.

Ageha saisit la main tendue vers elle. Mais au lieu de se laisser hisser, Leona l’attira brusquement vers le bas. L’instant suivant, les deux jeunes femmes étaient allongées l’une sur l’autre, leurs visages juste séparés par une minuscule poignée de délicats millimètres.

- Ex… Excuse-moi, balbutia Ageha, plus mal à l’aise que jamais. J’ai dû glisser…

Sa propre gaucherie l’exaspérait, c’était la première fois qu’elle perdait ainsi tous ses moyens face à quelqu’un. La braise qui lui picotait chaudement les joues lui fit comprendre qu’elle était rouge comme une pivoine. Les battements enragés de son cœur résonnaient depuis sa cage thoracique haletante jusque dans ses tempes, des tremblements exaltés envahirent la totalité de son être. Si cela avait été possible, elle se serait volontiers enfuie sous terre pour échapper à sa honte.

- Ce n’est rien, fit Leona. C’est n’est pas toi qui est tombée, c’est moi qui ai voulu que tu t’affales sur moi.

Une légère brise fraîche souffla, leurs regards fusionnèrent. L’œil s’était réchauffé.

- Mais enfin… Pourquoi ? murmura Ageha.

En guise de réponse, Leona l’embrassa. D’abord doucement, puis de plus en plus passionnément. Ageha ne se défendit pas, le temps s’arrêta. La langue qui lui caressait le palais contenait une fureur onctueuse digne du plus doué des amants. C’était agréable, elle apprécia. Le sentiment de gêne imposé par Leona quelques minutes plus tôt s’était envolé, remplacé par un autre, tout aussi ardent, bien plus plaisant.

- C’est bon…

Au fond d’elle-même, Ageha savait qu’elle n’était pourtant pas attirée par les femmes, mais là, c’était différent. Leona n’était pas une femme comme les autres. Non seulement elle était d’une beauté troublante, mais la maturité et la froideur dont elle pouvait faire preuve la rendaient terriblement excitante.

- Pourquoi ? Parce que j’ai une folle envie de te baiser, susurra Leona d’un air lascif.

Elle se retourna, prit le dessus sur l’autre fille et enfouit son visage à l’intérieur de son cou. Tandis qu’elle se délectait de la sensation chaude et moite qui s’emparait d’elle à mesure que Leona lui dévorait la gorge, Ageha sentit une main délicieuse et veloutée se faufiler sous la fente de sa jupe pour finalement se poser sur sa cuisse. Elle voyait des millions d’étoiles, et pas seulement dans le ciel. Leona avait une folle envie de la baiser ? Elle ne s’y opposerait pas.

- Les autres nous attendent.

Tout s’arrêta. Leona cessa de l’embrasser et se releva. Ageha l’imita, désenchantée.

- Tu es déçue ? ricana Leona.

Ageha préféra se taire.

- Ne le sois pas. Nous devons partir. Mais je te promets qu’une fois à l’auberge, je te ferai prendre un pied d’enfer.

Côte à côte, elles se mirent en route pour la ville. Ageha remarqua que deux petits étuis en cuir pendaient à la ceinture de Leona. Dans chacun d’eux dormait une dague. Au premier coup d’œil, elle se rendit compte que ces armes étaient différentes de ses tonfas, qu’elles ne dégageaient pas la même aura bienveillante.

- Jolies dagues, fit-elle.

- Merci.

- Mais très différentes de mes tonfas.

Leona eut un petit rire qu’Ageha ne comprit pas.

- C’est tout à fait normal. En fait, nos armes reflètent nos personnalités.

Ageha trouva cette révélation fabuleuse.

J'aime beaucoup la répétition des "Chacun de ses pas" au début. Et quand Ageha est jalouse de la poitrine de Léona. Et quand ca commence à devenir chaud bouillant. Et la dernière phrase de cette partie, aussi.

Ouais, et puis tout le reste aussi, j'aime un peu beaucoup bien. Continue !!

lion tu devrais ecrire des nouvelles érotiques tu ferais un tabec
nan plus serieusement bon épisode

Aaaah c'est rageant, ça se passe exactement comme on voudrait pas pour Ageha ! C'est vraiment tordu, j'adore.
Bravo et merci encore pour la description de Leona, c'est vraiment parfait, un coeur ( y en a-t-il encore un ? ) froid et dur comme la glace. Un très bel oeil aussi, ça me rapelle Henry Fonda, l'homme aux yeux d'acier ( pour ceux qu'ont vu "Il était une fois dans l'Ouest" )

Vu qu'on parle de moi... n'est ce pas ma chère lara? je reviens sur ce forum...
Un petit truc dans l'épisode 4 (celui ou je susi rendu pour l'instant) tu aurais pu mettre à la place de:
Sûrement un échappé de l’asile psychiatrique le plus proche. Cela n’expliquait pas comment il connaissait Lion

ça: Sûrement un échappé de l’asile psychiatrique le plus proche. Cela expliquait peut être comment il connaissait Lion, qui lui avait plutôt l'air d'un psychopathe que d'un imbécile heureux mais ils s'étaient peut être rencontré dans une rencontre inter-établissement.

J'édit quand j'aurai fini un autre épisode.

edit encore pour le 4ème: Oué géniale... c'est vrai que je susi tordant. Mais vous allez voir, je vais me rebeller xD!

edit pour le 5ème: tient le bouffon démoniaque va en faire baver plus d'un.

Yeah Nunus ! Ca fait plais' de te revoir ici, j'dois dire. Toi qui m'avait rameuté, j'ai été étonné de plus te voir revenir...mais c'est chose faite, désormais !

Moui, on ne puis pas dire qu'ils ont été très tendre avec toi, dans la fic. Mais je suis sûr qu'à un moment, tu finiras par avoir la part belle, huhu.

Il va peut être se transformer en bouffon mangeur d'hommes.

En bouffonciraptor !

Meuarf, lui au moins n'est pas mort dès le 3ème épisode ! Et puis m'est avis qu'il se tapera quelqu'un. Je n'ai aucune idée de qui, mais c'est le geste qui compte.

héhé tu crois pas si bien dire... mwahahaha lion m'a révéle quelques trucs pas mal.

Ca va être Eeeeeeeviil !!!

Je vais donc faire un truc qu'en général, tous les auteurs détestent :
LLLLLLLLLLLLAAAAAAAAAAAA SUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIITTTTTTTTTTEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!!!!!

Chapitre 1 : Bienvenue Au Seizième Siècle !

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Partie 7 : Eveillés

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Après avoir passé la journée assis à méditer sur les raisons de sa présence ici et sur les moyens qu’il allait falloir déployer pour combattre le mal, Zhou savait ce qu’il avait à faire.

- Commencer par dégrossir leurs troupes en éliminant les plus dangereux d’entre eux.

Il se mit debout et observa les alentours. Devant lui, une petite ville étonnamment bien éclairée compte tenu de l’époque. Sur sa droite, une gigantesque forêt peuplée d’arbres à l’agonie. Sur sa gauche et derrière lui, les serres du néant. Et tout autour de lui, l’épais manteau blanc de l’hiver à perte de vue. Le brouillard s’était enfui avec l’arrivée de la nuit, et les flocons de neige avaient cessé de tomber du ciel, mais le paysage était tout de même très marqué par les stigmates du froid et des intempéries.

Il pouvait percevoir toutes les âmes apparues ici en même temps que lui. Certaines étaient éveillées, d’autres non, certaines étaient bonnes, d’autres mauvaises. Deux de ses ennemis n’étaient pas encore éveillés. Les cinq autres l’étaient bel et bien : le bouffon fou, les deux assoiffés de sang, l’ensorceleuse dégénérée et le barbare à l’ombre violette pourvu du même pouvoir que lui. Ils étaient tous attroupés autour de la ville. Sauf l’un des deux assoiffés de sang, la fille, qui se situait non loin de lui, dans l’immense plaine étendue sur sa gauche.

Parmi ses alliés, c’était l’inverse ; deux éveillés et quatre endormis. Le premier éveillé était mort. La seconde était la bohémienne pleine de candeur. Son aura pure et claire provenait elle aussi de la grande plaine. Elle tenait compagnie à l’assoiffée de sang.

- Est-elle en danger ?

A en croire le bonheur, la joie et l’extase qui émanaient de son âme, elle n’avait en tout cas pas conscience de l’être, même si elle l’était. Et elle devait l’être. Certainement victime d’un traquenard. Ces cinglés ne reculeraient devant rien. Il allait leur falloir une bonne leçon. Très bientôt, il irait secourir la bohémienne et, par la même occasion, leur montrer qu’ils n’avaient pas affaire à des pantins dénués de volonté.

Lui s’était éveillé il y avait de cela plus de douze heure, lorsqu’il avait découvert la lettre, accompagnée d’un sublime katana au manche doré et à la lame aussi longue que tranchante. Sans se poser trop de questions, il s’était approprié l’arme. Quelque chose d’assez surprenant s’était alors produit : il avait été saisi d’une véhémente sensation de bien-être, et avait vu défiler devant ses yeux tous ses alliés et ses ennemis. Puis un ninja était apparu devant lui. Un ninja au regard sombre vêtu d’une cagoule noire, d’un masque en cuir souple recouvrant la quasi-totalité de son visage, d’un kimono sans manches noir, de gants de protection et de tabis blancs. Le dos de son kimono était orné d’un kanji rouge à treize traits, symbole de pouvoir.

- Zhou, avait-il dit de sa voix grave et brumeuse. Le rôle qui t’est attribué est le plus important de tous. C’est toi qui vas devoir veiller sur eux et les conduire jusqu’à la victoire. Tout repose sur tes épaules.

Une fois la vision dissipée, Zhou avait remarqué qu’il était lui-même devenu le ninja. Il avait rangé son katana dans le fourreau derrière son dos et s’était aperçu que quinze étoiles en acier dormaient dans un petit sac attaché à sa ceinture rouge.

- Des shurikens, avait-il murmuré. Parfait.

A présent, il était prêt à affronter le mal, à se jeter à corps perdu dans ce long combat qui s’annonçait douloureux et difficile. Le sort du monde se trouvait en grande partie entre ses mains, il ne souhaitait pas le décevoir. Il devait réussir. L’échec n’était ni permis, ni envisageable.

Il constata que les auras de la bohémienne, des cinq fous, de l’alchimiste et du guerrier non-éveillés se trouvaient désormais à l’intérieur de la ville. C’était le moment de passer à l’action, d’engager les hostilités.

- J’arrive…

L’instant suivant, Zhou avait disparu.

Un petit épisode en guise d'épilogue... Ce premier chapitre est désormais clos !

Je vous remercie toujours autant pour vos commentaires positifs, ils me font vraiment plaisir et me poussent à m'investir à fond dans ce que je fais.

Nunus, le coup de l'asile psychiatrique c'était fait exprès. Je voulais sous-entendre d'une façon très subtile que Lion est aussi attardé que Dabilahro semble l'être durant cette scène. Et faut croire que c'est réussi ! ^^

S'il vous plaît ne spoilez pas sur qui va coucher avec qui ! Attendez de voir, tout simplement...

Chouette le meilleur perso vient d'apparaître

L'épisode est certes court, mais il achève de bien belle manière un premier chapitre efficace, et laisse présager le meilleur pour la suite !

...par contre je vois que niveau personnages, contrairement à ce que crois notre Ninja national, tu préfères garder le meilleur pour la fin.

attend de voir comment tu seras habillé on va rigoler ^^

Tut-tut-tut, tout comme les plans cul, on ne dévoile pas les futures tenues des autres aventuriers !
Et puis, quoi que je porte, cela ne changera rien, je resterai à jamais Underground !

j'en sais strictement rien c'est ça le pire... mais sa ne sera jamais aussi bien que ma super tenu de super bouffon tragique!!!!

ah la fin du premier chapitre, le decor est posé, les actdeurs sont presque tous la, on va pouvoir rentrer dans le vif du sujet paske c'est pas tout ca mais faut que ca saigne!!!

J'ai lu les parties 1 à 4 et je t'avoue, Lion, que je suis très favorablement impressionné. Je crois te l'avoir déjà dit il y a longtemps mais tu écris très bien, avec un style raffiné et sans faute d'orthographe. De plus, cette nouvelle version me semble en effet plus fluide que la précédente et encore plus détaillée (tu m'as bluffé avec le manteau neigeux et la larme d'Ageha au début) !
J'ai par ailleurs remarqué que le penchant sanguinaire et psychopathe, n'ayons pas peur des mots, de ton personnage n'apparaît pas (encore ?) mais j'ai bien l'impression que tu l'as en quelque sorte transféré chez Dabilharo... Affaire à suivre donc. Quoi qu'il en soit, paix à l'âme de Samcore.

Ca va beaucoup saigner... Suffit juste d'être patient !

Olive je te remercie beaucoup ça me fait très plaisir. En ce qui concerne les méchants, chacun est un psychopathe à sa manière. Seulement, chez certains, ça met un peu plus de temps à apparaître. Lion, c'est à partir de la partie 5, que tu n'as pas encore lue, qu'il commence à devenir cinglé et assoiffé de sang.

Chapitre 2 : Prélude D’Une Bataille Difficile

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Partie 1 : Un Œil Indiscret

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Quand Dabilahro l’avait obligée à offrir son âme à Soul Edge, Leona avait non seulement enduré la plus terrifiante des douleurs, mais elle avait également aperçu une très belle femme fougueusement animée par les mouvements lascifs du magnifique étalon qui était en elle. Elle avait vu son corps dégoulinant de sueur enveloppé dans des draps noirs et satinés, son œil droit voilé par une épaisse mèche de cheveux et son visage teinté de froideur.

- Leona, lui avait-elle dit en l’empalant de son demi-regard gris et bleu, nourris-toi de…

Elle avait laissé sa phrase inachevée et glissé sa main dans la doublure d’un coussin pourpre pour en extraire une dague luisante qu’elle avait lentement pointée vers le ciel. Telle une amazone, elle avait abattu sa lame entre les omoplates de son amant en sombrant dans une hilarité aux dents moisies. Du sang avait coulé. Sur le cadavre de son ancien compagnon, sur elle, sur les draps, sur les coussins.

- Leona, avait-elle répété, nourris-toi de leurs émotions, de leurs sentiments, de leur sang.

Sur le coup, Leona n’avait absolument pas compris le sens de ces paroles. Elle s’était même demandée si elles en avaient un…

- J’adore cette ville ! s’exclama Ageha. Toutes ces maisons beiges et blanches aux toits gris, toutes ces âmes sans nom qui croisent notre chemin ! On se croirait dans un livre d’histoire ! C’est grandiose !

- Tu as raison, approuva Leona à contre-cœur.

- Et si tu savais comme j’ai faim ! Je pourrais avaler n’importe quoi !

Leona eut très envie de lui répondre de commencer par avaler sa langue.

- Nous mangerons à l’auberge, répliqua-t-elle simplement.

Pour le moment, il valait mieux éviter de blesser le gibier. Pour le moment, la brebis avait confiance. Pour le moment, elle ne se doutait pas que toutes les ruelles qu’elle empruntait la conduisaient inexorablement vers l’antre du loup. Et cette imbécile avait le sourire. Mais elle allait mourir, c’était inéluctable.

Au fil de la journée, elle s’était peu à peu rendue compte qu’elle percevait des émotions et des sentiments qui ne lui appartenaient pas, qui émanaient des gens sur qui elle posait son œil…

- Bien le bonsoir ! leur fit un homme d’âge mûr bien habillé.

- Bonsoir monsieur ! chantonna joyeusement Ageha.

Leona soupira longuement, mais Ageha ne sembla pas faire attention à ce simulacre de réprimande. Elle souriait toujours niaisement comme l’abrutie qu’elle était. Ce n’était pas grave. Très bientôt, elle irait inonder l’enfer de ses sourires idiots.

Elle avait tout d’abord ressenti la rage qui tiraillait sans cesse les entrailles de Lion ; sensation brutale, primitive, mais non dénuée de charme…

- On tourne à droite ou à gauche ?

- On ne tourne pas, grommela Leona, on continue tout droit.

Puis la confiance excessive que Dabilahro s’accordait à lui-même ; sentiment vulgaire, injustifié et déplacé…

Elles s’engagèrent dans une artère étroite, enneigée, dépeuplée et bien plus sombre que les autres. Contrairement à la majorité des ruelles de la ville, cette voie n’était éclairée par aucune torche. Les hauts murs des habitations qui la bordaient formaient autour et au-dessus d’elle un dôme ténébreux à l’atmosphère lourde et insonorisée. Sous l’œil exaspéré de Leona, Ageha frémit.

- Tu es vraiment certaine que l’auberge est dans cette rue ? s’enquit-elle. Moi, ça me paraît bizarre…

- Nous n’allons pas à l’auberge, déclara Leona. Je t’ai menti.

- Alors où allons-nous ?

- Dans une maison abandonnée pas loin d’ici. C’est là que se trouve notre refuge. Nous irons à l’auberge lorsque nous aurons de l’argent. Ce qui n’est actuellement pas le cas.

- Nous avons un refuge ? C’est génial !

- Super génial…

Elle avait ensuite capté les ténèbres amères qui enrobaient le cœur de Lara ; impression effrayante…

- Et comment allons-nous faire pour gagner de l’argent ?

- Nous tuerons quelqu’un pour lui voler son porte-monnaie.

Le visage d’Ageha s’assombrit soudainement.

- Quoi ? s’écria-t-elle en cessant de marcher. Mais c’est inhumain !

Leona ne l’imita pas.

Par la suite, elle avait perçu la folie espiègle et rayonnante qui hantait l’esprit d’Anussim ; perception amusante…

- Je plaisantais, fit-elle sèchement. Ne traîne pas derrière moi, continue d’avancer.

Ageha, rassurée, lui obéit.

Avait-elle été investie d’une sorte de pouvoir ? Son œil lui permettait-il de violer l’intimité émotionnelle et sentimentale des personnes qu’elle regardait ? Elle y croyait dur comme fer…

- Je me répète peut-être, mais je suis vraiment soulagée de t’avoir rencontrée, dit Ageha. Ca me rend tellement heureuse !

Elle venait de gâcher quelques grammes de sa salive car Leona savait déjà tout ça. Tout comme elle savait qu’elle la fascinait au point de l’attirer et qu’elle était impatiente de faire la connaissance de ses alliés. Elle ne ressentait que trop précisément ces choses. Et bien Ageha allait être très déçue. Parce qu’elle ne rencontrerait jamais aucun de ses camarades. Elle allait seulement crever sous les coups de fouet de Lion.

- Nous sommes arrivées. C’est ici qu’ils sont.

Ageha se dit que le bâtiment devait être livré à lui-même depuis longtemps. Sa façade était dans un état déplorable, complètement décrépie. Lorsque Leona eut ouvert la porte et qu’elles furent entrées à l’intérieur, elle constata malgré la pénombre bleutée que la pièce déserte dans laquelle elle se trouvait ne se portait pas mieux. Les murs étaient délabrés, le plancher couinait sous le moindre de ses pas et les deux fenêtres qui donnaient sur la rue n’avaient plus de carreaux.

- Bienvenue chez toi, Ageha ! ricana Leona.

Les yeux d’Ageha s’habituèrent à l’obscurité. Elle remarqua un jeune homme assis parterre en face d’elle.

- Qui est-ce ? demanda-t-elle à Leona.

- Je te présente mon frère, Lion !

- Lion ?

Il se leva et avança vers elle. Il était assez grand, pâle, nonchalant, portait une barbe naissante et de jolis vêtements. La rose rouge brodée sur le devant de sa chemise en soie attira l’attention d’Ageha, mais pas autant que le très long fouet à lames qui traînait bruyamment derrière lui. Une arme aussi étrange que dangereuse.

- Bon… Bonsoir, bégaya-t-elle quand il fut arrivé à sa hauteur.

Elle avait du mal à supporter la pression de ses yeux chauds, et le malaise qui s’était emparé d’elle lors de sa rencontre avec Leona refit surface. Son regard sombre et ardent n’avait pourtant rien à voir avec l’œil clair et glacial de sa sœur, mais ils avaient néanmoins un point commun : ils étaient malsains.

- Alors c’est ça, murmura-t-il d’une voix imperceptible.

Leona éclata d’un rire à la résonance métallique. Hébétée, Ageha ne savait pas comment elle était censée réagir.

- Ravie de faire ta connaissance, Lion, dit-elle finalement en se forçant à paraître enchantée.

A peine eut-elle achevé sa phrase que Lion l’attrapa par la gorge et la plaqua contre le mur le plus proche. Ce geste brusque la surprit au point qu’elle lâcha ses tonfas. Les deux matraques à lames heurtèrent le plancher en produisant un son étouffé.

- Alors c’est ça une défenseuse de Soul Calibur ! hurla-t-il.

L’écho furieux de sa voix enragée survécut cinq secondes. Cinq secondes durant lesquelles il ricocha sur toutes les cloisons de la bâtisse. De profondes rides haineuses gravées dans la peau du front, les sourcils hérissés, le coin des lèvres retroussé, son visage avait l’odeur d’une bête sauvage. Ageha n’avait jamais rien vu de tel auparavant. Il allait lui ôter la vie, c’était évident. Personne n’arborait une expression pareille sans subir le besoin acharné de tuer. Elle n’était cependant pas effrayée, trop abasourdie par la folie qui s’agrippait à elle pour avoir peur.

- Enerve-toi, Lion ! fit Leona. Tu es si beau quand tu t’énerves !

Une hargne déchaînée coulait dans les veines de son frère, et dans les siennes par la même occasion. Elle sentait qu’il avait envie de repeindre cette vieille maison en rouge, de massacrer Ageha, de saisir sa tête et de la fracasser des centaines de fois contre le mur.

- Le goût de ta rage me plaît… Vas-y ! Enerve-toi encore plus !

Un brûlant frisson parcourut le bas-ventre de Leona. Ce qu’elle lisait en Lion l’excitait, la vision de ce prédateur en rut face à sa proie embrasait férocement tous ses plus vils instincts. Plus tard dans la nuit, quand Ageha serait morte et son sang bu, elle s’offrirait avec fierté à cet animal indomptable afin de le récompenser.

- Enerve-toi et tue cette salope ! Fais-nous prendre un pied d’enfer !

Grâce à son œil, elle savait que Lion prévoyait d’entamer la destruction du crâne d’Ageha d’un instant à l’autre.

ARGH ! LA SUIIIIIITE !

ah j'ai hate de lire la suite